Lectures du joli mois de Mai

Publié le par Madmoizelle O

Harper-Lee.jpg Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper LEE

 

Scout, une fillette de 8 ans, raconte sa jeunesse et la ségrégation raciale dans l’Alabama des années 1930 où elle vit avec son frère aîné, Jem et son père, Atticus. Avocat, ce dernier est un jour commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Culte dès sa parution (peu avant l’adoption des lois interdisant la discrimination), l’unique roman d’Harper Lee reçut le Prix Pulitzer en 1961 et demeure un véritable outil pédagogique dans le monde entier

 

Musso.jpg La fille de papier, Guillaume MUSSO


« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
— D’où sortez-vous ?
— Je suis tombée.
— Tombée d’où ?
— Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d¹inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans.
Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire.
Impossible ? Et pourtant…
Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel...

Une comédie vive et piquante.
Un suspense romantique et fantastique.
Quand la vie ne tient plus qu’à un livre !

 

Le-Gall.jpg La peine du menuisier, Marie LE GALL

 

La narratrice grandit dans une atmosphère lourde de non-dits, dans une maison écrasée par le silence, dont les murs de pierre suintent le mystère… Son père n’est qu’une ombre solitaire. Pourquoi celui qu'elle appelle le Menuisier est-il si lointain ? Pourquoi sa famille semble-t-elle perpétuellement en deuil ? Elle aimerait poser des questions, mais on est taiseux dans le Finistère. Des années lui seront nécessaires pour percer le secret de son ascendance, mesurer l'invisible fardeau dont elle a hérité. D'une plume à la fois vibrante et pudique, Marie Le Gall décrypte l'échec d'une relation père-fille.

 

personne.jpg Personne, Gwénaëlle AUBRY

 

Je ne sais pas quand je me suis dit pour la première fois «mon père est fou», quand j'ai adopté ce mot de folie, ce mot emphatique, vague, inquiétant et légèrement exaltant, qui ne nommait rien, en fait, rien d'autre que mon angoisse, cette terreur infantile, cette panique où je basculais avec lui et que toute ma vie d'adulte s'employait à recouvrir, un appel de lui et tout cela, le jardin, le soir d'été, la mer proche, volait en éclats, me laissant seule avec lui dans ce monde morcelé et muet qui était peut-être le réel même.
Personne est le portrait, en vingt-six angles et au centre absent, en vingt-six autres et au moi échappé, d'un mélancolique. Lettre après lettre, ce roman-abécédaire recompose la figure d'un disparu qui, de son vivant déjà, était étranger au monde et à lui-même. De «A» comme «Antonin Artaud» à «Z» comme «Zelig» en passant par «B» comme «Bond (James Bond)» ou «S» comme «SDF», défilent les doubles qu'il abritait, les rôles dans lesquels il se projetait. Personne, comme le nom de l'absence, personne comme l'identité d'un homme qui, pour n'avoir jamais fait bloc avec lui-même, a laissé place à tous les autres en lui, personne comme le masque, aussi, persona, que portent les vivants quand ils prêtent voix aux morts et la littérature quand elle prend le visage de la folie.

Publié dans BOOKS

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